Le
cadre logique est un outil méthodologique de référence qui a été développé dans
les années 1970 et utilisé depuis lors par de nombreux organismes différents. Il
se présente sous la forme d’une matrice qui résume de manière logique le plan général d’un programme en exposant
les éléments clés tirés des différents niveaux de sa planification. C’est une façon d’exposer de façon claire et
précise le plan général du projet en un seul cadre. Il facilite ainsi le
suivi et l’évaluation du projet, ceci à n’importe quel moment de la durée. Dès
lors, il est un document qui permet d’identifier les facteurs clés
conditionnant la réussite du projet, outre le fait d’être une référence pour informer les personnes, qui
travaillent sur le projet, les bailleurs, les bénéficiaires, autres acteurs. Ce
cadre se présente comme suit :
A
partir de cette matrice, il est possible de faire ressortir les liens de
causalité existant entre les différents niveaux d’objectifs, d’indiquer comment
on peut vérifier si les objectifs ont été réalisés et de définir quelles sont
les hypothèses, échappant au contrôle du projet / programme, susceptibles
d’influencer sa réussite.
Mais
comment arriver jusqu’au cadre logique ?
La première étape du montage de projet
est l’identification. Elle peut être comparée aux fondations d'une maison et constitue
la base du projet. Elle vise à donner de la consistance à une idée qui
deviendra un projet concret et durable à partir des étapes suivantes :
- l'identification permet de
tester l’idée de projet et d’en préciser les contours;
-
la
planification qui consiste entre autres à identifier clairement
les bénéficiaires, les problèmes à résoudre, la manière de procéder, les
acteurs ;
-
la
recherche de financements pour laquelle un dossier de projet doit
être élaboré et les sources de financement potentielles identifiées.
a. Les
bénéficiaires
Il s'agit des personnes concernées
directement ou indirectement par les améliorations qu'amènera le projet. De
plus en plus de projets de développement local ont pour bénéficiaires directs
et indirects les habitants d'un quartier ou d'un village. Ces bénéficiaires doivent
être impliqués dans le sens où un diagnostic participatif est réalisé afin de recueillir
les informations nécessaires sinon le projet risque de ne pas bénéficier du
soutien et de l’adhésion des habitants lors de sa mise en œuvre.
b. Analyser
les problèmes et chercher des solutions
L'analyse des problèmes est un exercice
qui peut facilement être organisé lors d'une animation avec les habitants. Il
faut se garder de présenter ses idées sur les solutions à mettre en place et
laisser aux gens la possibilité de les formuler eux-mêmes. Il est donc
important de les écouter et de les encourager à parler. Voici les étapes à
suivre :
1ère étape :
définissez la question que vous souhaitez aborder.
2ème étape :
énoncez le problème central.
3ème étape :
identifiez ses causes.
4ème
étape : identifiez ses conséquences.
Ces étapes sont résumées dans le graphique ci-dessus :
Il est important de garder en vue qu’un bon projet doit répondre
à des critères précis. Ces derniers sont en fait des qualités connues sous le
sigle « PERCOEFIDU »
c. Définir
les objectifs
Un objectif
est un but que l'on souhaite atteindre par le
projet. Il peut être global, il vise l’amélioration globale de la situation à
laquelle le projet contribue ou spécifique, il s’agit d’une amélioration spécifique,
un résultat précis que l’on s’engage à atteindre dans une échéance donnée, avec
des moyens donnés. Un bon objectif doit avoir les qualités suivantes :
d. Définir
les résultats attendus
Ce
sont les améliorations et les changements produits par les activités. Ils
permettent d'atteindre l'objectif spécifique.
e. Choisir
les activités à réaliser
Il s'agit des actions concrètes qui vont
être réalisées dans le cadre de votre projet et qui permettront d'atteindre les
résultats attendus.
f. Déduire
les moyens nécessaires
Pour chaque activité, il faut définir les
besoins en matériel, en personnel et en compétences techniques. Le projet peut nécessiter
des compétences techniques non disponibles et qu’il faudrait chercher ailleurs
en faisant appel par exemple à des spécialistes. Cela aura l’avantage de faciliter
plus tard l'élaboration du tableau des dépenses.
g. Définir
les indicateurs
II s'agit d'un moyen de mesurer de
manière objective l'impact et les résultats de votre projet. Un indicateur peut
être un chiffre (on parle alors d'indicateur quantitatif), ou un état
(indicateur qualitatif). Il utilise des sources d'informations précises et
fiables, déjà existantes ou créées dans le cadre du projet.
h. Identifier
les conditions préalables et les risques
Les conditions préalables sont des
conditions qui doivent être réunies avant la réalisation du projet :
l'obtention d'un permis de construire, d'une autorisation d'un ministère, de la
signature d'un contrat de délégation avec la mairie...
Les risques externes, c'est tout ce qui
peut influencer la conduite du projet, mais qui ne dépend pas du projet en lui-même,
comme par exemple la stabilité sociale du pays, un problème climatique… Ils
peuvent constituer une menace pour le projet alors que vous n'avez aucune
influence dessus.
La
figure ci-dessous est le tableau logique qui a été élaboré à partir de l’exemple
figurant dans le graphique précédent.
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