jeudi 3 janvier 2013

5.- Montage d’un projet/ Cadre logique



           Le cadre logique est un outil méthodologique de référence qui a été développé dans les années 1970 et utilisé depuis lors par de nombreux organismes différents. Il se présente sous la forme d’une matrice qui résume de manière logique le plan général d’un programme en exposant les éléments clés tirés des différents niveaux de sa planification.  C’est une façon d’exposer de façon claire et précise le plan général du projet en un seul cadre. Il facilite ainsi le suivi et l’évaluation du projet, ceci à n’importe quel moment de la durée. Dès lors, il est un document qui permet d’identifier les facteurs clés conditionnant la réussite du projet, outre le fait d’être une référence pour informer les personnes, qui travaillent sur le projet, les bailleurs, les bénéficiaires, autres acteurs. Ce cadre se présente comme suit :


   
A partir de cette matrice, il est possible de faire ressortir les liens de causalité existant entre les différents niveaux d’objectifs, d’indiquer comment on peut vérifier si les objectifs ont été réalisés et de définir quelles sont les hypothèses, échappant au contrôle du projet / programme, susceptibles d’influencer sa réussite.
  
Mais comment arriver jusqu’au cadre logique ?
La première étape du montage de projet est l’identification. Elle peut être comparée aux fondations d'une maison et constitue la base du projet. Elle vise à donner de la consistance à une idée qui deviendra un projet concret et durable à partir des étapes suivantes :
-   l'identification permet de tester l’idée de projet et d’en préciser les contours;
-  la planification qui consiste entre autres à identifier clairement les bénéficiaires, les problèmes à résoudre, la manière de procéder, les acteurs ;
-   la recherche de financements pour laquelle un dossier de projet doit être élaboré et les sources de financement potentielles identifiées.
           
a.       Les bénéficiaires
Il s'agit des personnes concernées directement ou indirectement par les améliorations qu'amènera le projet. De plus en plus de projets de développement local ont pour bénéficiaires directs et indirects les habitants d'un quartier ou d'un village. Ces bénéficiaires doivent être impliqués dans le sens où un diagnostic participatif est réalisé afin de recueillir les informations nécessaires sinon le projet risque de ne pas bénéficier du soutien et de l’adhésion des habitants lors de sa mise en œuvre.

b.      Analyser les problèmes et chercher des solutions
L'analyse des problèmes est un exercice qui peut facilement être organisé lors d'une animation avec les habitants. Il faut se garder de présenter ses idées sur les solutions à mettre en place et laisser aux gens la possibilité de les formuler eux-mêmes. Il est donc important de les écouter et de les encourager à parler. Voici les étapes à suivre :
1ère étape : définissez la question que vous souhaitez aborder.
2ème étape : énoncez le problème central.
3ème étape : identifiez ses causes.
4ème étape : identifiez ses conséquences.
Ces étapes sont résumées dans le graphique ci-dessus :

            Il est important de garder en vue qu’un bon projet doit répondre à des critères précis. Ces derniers sont en fait des qualités connues sous le sigle « PERCOEFIDU »


   
c.       Définir les objectifs
Un objectif est un but que l'on souhaite atteindre par le projet. Il peut être global, il vise l’amélioration globale de la situation à laquelle le projet contribue ou spécifique, il s’agit d’une amélioration spécifique, un résultat précis que l’on s’engage à atteindre dans une échéance donnée, avec des moyens donnés. Un bon objectif doit avoir les qualités suivantes :

d.      Définir les résultats attendus
Ce sont les améliorations et les changements produits par les activités. Ils permettent d'atteindre l'objectif spécifique.

e.       Choisir les activités à réaliser
Il s'agit des actions concrètes qui vont être réalisées dans le cadre de votre projet et qui permettront d'atteindre les résultats attendus.


f.       Déduire les moyens nécessaires
Pour chaque activité, il faut définir les besoins en matériel, en personnel et en compétences techniques. Le projet peut nécessiter des compétences techniques non disponibles et qu’il faudrait chercher ailleurs en faisant appel par exemple à des spécialistes. Cela aura l’avantage de faciliter plus tard l'élaboration du tableau des dépenses.

g.      Définir les indicateurs
II s'agit d'un moyen de mesurer de manière objective l'impact et les résultats de votre projet. Un indicateur peut être un chiffre (on parle alors d'indicateur quantitatif), ou un état (indicateur qualitatif). Il utilise des sources d'informations précises et fiables, déjà existantes ou créées dans le cadre du projet.

h.      Identifier les conditions préalables et les risques
Les conditions préalables sont des conditions qui doivent être réunies avant la réalisation du projet : l'obtention d'un permis de construire, d'une autorisation d'un ministère, de la signature d'un contrat de délégation avec la mairie...
Les risques externes, c'est tout ce qui peut influencer la conduite du projet, mais qui ne dépend pas du projet en lui-même, comme par exemple la stabilité sociale du pays, un problème climatique… Ils peuvent constituer une menace pour le projet alors que vous n'avez aucune influence dessus.




             La figure ci-dessous est le tableau logique qui a été élaboré à partir de l’exemple figurant dans le graphique précédent.
            

mardi 1 janvier 2013

4.- Planification



I.                   Présentation de l’espace d’intervention
                   1.      Pourquoi faut-il présenter l’espace d’intervention ?
Du fait que le projet est appelé à évoluer dans un environnement, il est nécessaire que cet environnement soit décrit de manière à ce qu’il soit connu de tous les concernés actuels et futurs, en particulier les bénéficiaires et l’équipe d projet. Cette connaissance favorisera en amont la fixation d’objectifs clairs et précis, et en aval l’évaluation des résultats, en même temps qu’elle apportera une grande cohésion entre les phases du cycle du projet.
                  2.      Comment faire cette présentation ?
Une description des principales composantes du milieu, qui mettra en évidence à la fois les potentialités et les contraintes de ce milieu. Cette description embrassera ainsi les aspects géographiques, topographiques, démographiques, culturels, économiques, sociaux.

II.                Justification du projet
                 1.      Pourquoi présenter la justification d’un projet ?
Justifier un projet, c’est exprimer les motifs pour lesquels la décision est prise de le réaliser ce projet. Ces motifs peuvent être de nature économique, sociale, technologique, culturelle, etc.
                2.      Comment présenter cette justification ?
L’espace d’intervention qui est décrit contient les éléments de justification du projet. En effet, cette description montre l’existence de problèmes à résoudre, de besoins à satisfaire, de déséquilibre à combler. Cette rubrique doit mettre en évidence de tels malaises, expliquer leurs impacts actuels, et montrer la nécessité d’entreprendre une action en vue de résoudre ;e problème actuel ou d’en éviter l’aggravation.

III.             Objectifs du projet
                 1.      Pourquoi indiquer les objectifs d’un projet ?
Dans une démarche logique, la présentation de l’espace d’intervention accompagnée de la justification du projet ont fourni les éléments de formulation des objectifs projet, qui sont en quelque sorte la réponse que le projet apportera aux problèmes des groupes cibles, en référence à leur situation ex-ante.
                2.      Comment présenter les objectifs ?
Pour répondre le mieux possible aux exigences de précision et de clarté requises dans la formulation des objectifs du projet, il est important de les cerner d’après le schéma suivant :
     ü  Que désire-t-on atteindre ?
     ü  Dans quelle mesure ?
     ü  Sur quelle période de temps ?
La première interrogation soulève le problème du contenu de l’objectif. Il s’agira par exemple de diminuer le taux de mortalité infantile dans telle région donnée ou dans telle ville donnée ou dans tel pays donné.
La deuxième question contient les aspects quantitatifs nécessaires à l’évaluation des résultats. Il s’agira dans ce cas d’une réduction de 10% par exemple, par rapport au taux observé dans le contexte.
La troisième question apporte les précisions sur les différents délais qu’il faudra attendre pour atteindre ces résultats. A ce compte, il est d’usage de considérer deux niveaux d’objectifs :
    Ø  Les objectifs généraux
Ce sont eux à l’atteinte desquels le projet en question contribue. Ainsi, les objectifs généraux exprimés dans le cadre d’un projet peuvent être d’ordre sectoriel, départemental, régional, voire national ;
Un projet de construction de routes secondaires agricoles peut avoir comme objectifs de contribuer à faire baisser le coût de la vie.
    Ø  Les objectifs spécifiques
Ils expriment la finalité immédiate, le but du projet, et visent le groupe cible du projet. Dans cet ordre d’idées, le projet de construction de routes secondaires agricoles apportera des bénéfices directs aux agriculteurs, aux marchands, qui vont l’utiliser pour assurer le transport de leurs récoltes aux différents marchés de la région.

IV.             Description du projet
               1.      Pourquoi préparer une description du projet à exécuter ?
Vu que le plan technique, un projet est caractérisé par une ossature qui comprend un certain nombre de taches à réaliser en un temps donné et qui consomme des ressources. Il faut donc préciser en quoi consistent ces taches, dans quel délai elles seront exécutées et quelle quantité de ressources on prévoit qu’elles consomment. De telles informations présentées de manière ordonnée serviront à assurer une bonne exécution du projet, à bien réaliser le suivi et l’évaluation.
              2.      Comment présenter la description du projet ?
Les éléments suivants sont essentiels pour donner une idée de ce qu’est techniquement le projet :
                 ®    L’activité : le nom et en quoi elle consiste ;
                 ®    La durée : elle est exprimée en unité de temps (jours, mois, année) ;
                 ®    Ressources nécessaires : nature, quantité, qualité des ressources ;
                 ®    Résultats : les résultats attendus de l’exécution de l’activité.

V.                Coût du projet
             1.      Pourquoi indiquer le coût du projet ?
Il faut savoir qu’à cette étape, le coût du projet n’est qu’approximatif, mais même grossièrement présenté, il permet déjà de se faire une idée de la dimension du projet, donc de l’effort financier qu’il faudra consentir pour assurer les études et la mise en œuvre.
            2.      Comment indique le coût du projet ?
Ici, le problème intéresse la dimension du projet.
    Ø  S’il s’agit d’un grand projet, il n’est pas possible à ce stade de parvenir même à une estimation de ce que représente le montant de l’investissement. C’est pourquoi, l’usage recommande comme aspect du profil l’élaboration des termes de référence pour les études, soit de pré-faisabilité, soit de faisabilité, selon le cas, ce qui donnera une bonne approximation de l’investissement nécessaire.
    Ø  La situation pour les petits projets est différente ; l’identification des activités de la manière indiquée à la rubrique «  description du projet » peut donner une idée de ce que représentent les coûts.

VI.             Plan d’exécution du projet
              1.      Pourquoi préparer un plan d’exécution ?
Précisons que l’exécution de chaque étape d’un projet exige l’élaboration d’un plan par exemple la firme qui en réalise les études élaborent un plan d’exécution. Le plan d’exécution reste la boussole grâce à laquelle s’exécutent sans heurt, selon une séquence logique, c’est une prévision qui permet de suivre l’évolution des activités programmées et de les comparer avec les réalisations.
            2.      Comment préparer le plan d’exécution ?
La complexité et les éléments constitutifs d’un plan d’exécution est fonction de l’envergure du projet. Pour tout projet cependant, il convient de retenir les aspects techniques, financiers, institutionnels d’un plan d’exécution.
Dans le cas d’un profil les aspects techniques peuvent se résumer à un simple chronogramme d’activités. Les aspects concernent les coûts de réalisation des dites activités et les aspects institutionnels réfèrent à la structure mise en place pour assurer la gestion du projet dans le sens de l’implantation, du suivi.

VII.          Résultats espérés
                1.      Pourquoi les indiquer ?
Le projet est mis en place en vue de produire des résultats durables sur les groupes cibles, en conséquence il est nécessaire, dès l’élaboration du profil dès les indiquer de manière à faciliter l’élaboration des critères d’évaluation du projet, à mesurer l’impact du projet non seulement sur les groupes cibles, mais aussi sur les différentes composantes du milieu.
               2.      Comment indiquer les résultats attendus ?
On prend comme boussole les objectifs que l’on se propose d’atteindre en vue de bien cibler les résultats espérés du projet.

VIII.       Suivi du projet
               1.      Pourquoi assurer le suivi d’un projet ?
Seul le suivi d’un projet permet de savoir si le projet a atteint les objectifs visés, dans quel pourcentage les objectifs sont atteints, si les ressources sont utilisées selon la programmation faite et si les délais de réalisation ses activités sont respectées.
Sur le plan institutionnel, il est toujours convenable de mettre en place une équipe de suivi sous la coordination d’un membre de l’équipe, avec des responsabilités précises.
Sur le plan technique, un moyen efficace consiste à préparer un plan de suivi comportant pour le moins des fiches de suivi, nécessaires à collecte d’informations sur le déroulement des activités, l’utilisation des ressources, la gestion du temps, et toutes autres données propres à la préparation des rapports. 

dimanche 30 décembre 2012

3.- Langage des projets


            Le processus de prise de décisions relatives au développement nécessite que certains concepts clés soient définis. Ces concepts sont les suivants :
             a)      Plan
Il se définit comme étant un modèle qui met en relation moyens et fins.
            b)      Plan social global
Dans le cas où tous les secteurs sociaux sont touchés par le plan, on parle de plan social global.
            c)      Plan sectoriel
Et si par contre il est question d’un secteur particulier, spécifique, on parle de plan sectoriel.
            d)     Projet
Le projet est la plus petite unité d’exécution et l’unité la plus opérative dans le processus de planification. Il peut être défini de plusieurs façons :
             « Entreprise planifiée comportant un ensemble d’activités interconnectées et coordonnées dont la finalité est d’atteindre des objectifs spécifiques dans les limites d’un budget et d’une période de temps préalablement définis ». Un projet en fait est orienté à la production de biens et/ou à offrir des services spécifiques.
             « Ensemble optimal d’actions à caractère d’investissement, fondé sur une planification sectorielle globale cohérente, grâce auquel une combinaison définie de ressources humaines et matérielles engendre un développement économique et social d’une valeur déterminée. Les éléments d’un projet doivent être définis avec précision quant à leur nature, leur emplacement et leur déroulement. Les ressources nécessaires sous forme de fonds, de manière et de main-d’œuvre, ainsi que les revenus escomptés tels que réduction de coûts  d’accroissement de production et de développement des institutions sont estimées à l’avance. Les coûts et les revenus sont calculés en termes financiers et économiques ou – s’il n’est pas possible de les quantifier – définis avec une précisions qui permette de formuler un jugement raisonne sur ce que doit être l’ensemble optimal de ces actions. »
Banque Mondiale
              e)      Programme
Un programme est constitué par un ensemble de projets qui perçoivent les mêmes objectifs
            Quelle est donc la différence avec les notions de programme et de plan ?
            A ce niveau, il convient d’apporter une petite précision sur les concepts de programme et de plan car quoiqu’ils se ressemblent par endroits ils ne sont pas les mêmes. Le programme établit les priorités de l’intervention par identification et ordonnement de ces projets. Pour ce, il est plus que nécessaire la définition du cadre institutionnel en assignant les ressources qui vont être utilisées. Tandis qu’un plan est la somme de programmes pour lesquels on veut atteindre des objectifs communs. Ces derniers peuvent être ordonnés en termes intersectoriels et intersectoriels, mais en accord avec une stratégie spécifique.
            Dans le cadre d’un plan, on doit avoir des objectifs généraux desquels se détachent des spécifiques constituant à leur tour les objectifs généraux des programmes. Aussi importe-t-il de souligner que le modèle d’assignation des ressources résultant des paramètres préalablement définis doit-être bien établi.

samedi 29 décembre 2012

2.- Typologie des projets


            Vu qu’un projet se définit comme une unité d’investissement constituée en un ensemble cohérent d’actions conçues et programmées pour atteindre un objectif, il y a lieu donc de procéder à une classification des projets en tenant de leurs promoteur, de leurs publics, de leur cadre, de leur champ d’application. A cet effet, on peut distinguer quatre grands groupes de projets :
           1.      Les projets productifs
Font partie de cette catégorie de projet, tous ceux qui visent une rentabilité financière et économique. Généralement, ils sont assimilés aux projets industriels tels que les miniers, forestaux, énergétiques, de pêche et autres.
          2.      Les projets sociaux
Ils répondent à une décision sur l’usage des ressources avec pour objectif d’améliorer les conditions d’existence du public visé. C’est un investissement en infrastructure exigé pour la fourniture des services d’éducation, de santé, de logement et de justice.
         3.      Les projets d’infrastructure
Les projets de ce type cherchent à apporter certains éléments indispensables au développement d’un milieu. Il s’agit ordinairement de projets se portant sur la construction de routes, l’adduction d’eau potable et l’irrigation, etc.
       4.      Les projets de renforcement institutionnel
Ils visent à améliorer la qualité des services offerts par une institution en agrandissant le local ou en ajoutant un service spécialisé. 

vendredi 28 décembre 2012

1.- Généralités sur l’identification et la préparation des projets



La réalisation d’un projet nécessité toute une planification. Cette dernière est de ce fait considérée comme le point de départ de toute élaboration de projet. Le processus de planification est un cycle dont les différentes étapes sont les suivantes :



1-                Plan global de développement
Le plan global de développement peut être vu comme étant la démarche mise en place pour assurer le développement d’un système donné. Il définit dès lors l’orientation maximale d’un pays et s’avère être de la responsabilité de l’Etat (sphère publique, sphère privée) ; l’état qui se manifeste par constitution. 
Au niveau de la constitution (reflet de consensus obtenu pour constituer l’état), les priorités de l’Etat doivent être définies et elles sont de quatre types :
a)  Domaine politique ; cela fait référence au système de pouvoir en place (empire, royauté, république), à la politique économique (orientation de l’économie : féodalisme, pré-capitalisme, capitalisme, socialisme, communisme) et à la politique sociale (sécurité sociale), politique culturelle (c’est la projection de l’image du pays : musique, artisanat).
b) Domaine économique ; il renvoie au mode de production (agricole, industrielle, agro-industrielle)
c)   Domaine social ; c’est le mode d’organisation de la société, pas de cohésion sociale (absence de sécurité sociale)
d)  Domaine culturel ; il s’agit ici d’identité et  il revient à l’Etat de la modeler soit de la corriger (ce n’est pas l’état qui crée l’identité). Donc il oriente l’identité vers le sport, le cinéma, le théâtre, la musique, l’artisanat, la langue, etc.

2-                Les plans sectoriels 
Ensembles d’axes et d’actions qui regroupent les secteurs proprement dite et l’espace.
Ils constituent l’exécution du plan global de développement. Ils doivent agir sur un espace départemental, problème d’instabilité, (structure administrative et géographique de l’état) et des secteurs (santé, économie, finance, éducation, social : instabilité) proprement dit. Ces secteurs constituent des champs d’action. C’est la transcendance (c’est le va et vient entre le secteur et l’espace). En Haïti, la priorité est accordée aux secteurs.

3-                Programmes 
Les programmes sont du ressort des directions générales. Ces dernières sont des organismes déconcentrés et décentralisés (collectivités territoriales). Il s’agit d’une exécution technique, la base c’est l’agenda.
Les programmes sont les nerfs techniques pour avancer vers le développement. Un document détaillé qui fait une exécution technique de ce qui a été écrit et les plans sectoriels.

4-                Les projets 
C’est l’unité la plus opératoire et visible dans le cycle de planification. C’est l’aspect concret dans tout processus de plan. C’est un ensemble de planification intégré. Les projets concernent les bénéficiaires non l’élaborateur.


Dynamique ou logique de superposition (dynamique de 3P)
Plans (global ou sectoriel) ; il faut toujours des objectifs généraux de manière indéfinis.
Des objectifs généraux, on peut avoir des objectifs spécifiques qui doivent être définis dans le temps. Les objectifs spécifiques au niveau des plans seront les objectifs généraux au niveau des programmes comme des objectifs à atteindre.
De ces objectifs généraux, il y a des objectifs spécifiques qui doivent se traduire par des activités à réaliser concrètement.
Les objectifs spécifiques au niveau des programmes peuvent être transformés en objectifs et en but au niveau des projets.
Les objectifs au niveau des projets sont des résultats à la suite de l’implémentation (action+ volonté de faire ; précaution à prendre pour donner des résultats) du projet.
Le but c’est la satisfaction recherchée au niveau des résultats. Pour un projet, ce qui est à atteindre c’est le but et non l’objectif. Le but est unique pour un même projet, il est mesurable en temps et quantifiable en coût.
Tous les projets s’exécutent dans des limites d’un coût et d’un temps.




Projet 
Les objectifs généraux  sont indéfinis à poursuivre alors que les objectifs spécifiques sont définis dans le temps
Programme 
Les objectifs généraux  sont à atteindre dans un intervalle de temps précis et les objectifs spécifiques sont des activités à réaliser concrètement.
Plan
Les objectifs sont des résultats espérés à la suite de l’implémentation du projet. Les buts sont la satisfaction recherchée au niveau des résultats.


Problématique et contexte de développement
Robert Chambers : Pauvreté dans un contexte de développement rural. En termes de développement, il y a :
            -          Pays du Nord
            -          Pays du Sud.
Le développement doit être perçu comme une vision, il doit se trouver à l’horizon ou le poursuivre toujours sans qu’on arrive à l’atteindre.
            -            Tous les pays poursuivent le développement et atteignent un niveau de développement.
         -        Le développement c’est comme une marche en avant vers le progrès, c’est un contexte qui, à chaque moment, prend une forme donnée, il est dynamique.
Pour Chambers, la pauvreté est physique et culturelle. Les premiers efforts de développement des pays du sud doivent être recherchés sur terrain (auto-développement).
Certains éléments sont à prendre en compte pour déterminer la santé économique d’un pays :
             a)      Technologie disponible,
             b)      Les besoins par rapport aux plus nécessiteux,
              c)      Les objectifs à poursuivre : il faut avoir des objectifs à court, à moyen et à long terme.

****************

Raúl Olmedo Carranza : Gouvernement de la Communauté
Il voit la planification comme une interprétation des diverses.
Il dit que la planification doit être intégrale (à la surface théorique, la planification qui prend en compte l’ensemble des sphères des activités) et intégrée (la coordination horizontale à chaque niveau atteint ; dans ce cas il faut qu’il y ait décentralisation de transfert à la fois de compétences et de capacités)
La capacité c’est la mise en application de la compétence, elle renvoie à la volonté des gens.